Le show commence

Je pénètre chez Weasley avec une idée précise de ce que je veux. J'ai besoin d'explosifs pour de la mise en scène. C'est extrêmement important. Quelque chose de très peu dangereux mais d'impressionnant. C'est exactement ca qu'il me faut. Et je sais que c'est ici que je trouverai mon bonheur.

Je me balade dans les allées de ce magasin de farce et attrapes que j'aime particulièrement, même si celui du chemin de traverse est bien plus animé encore et donc bien plus plaisant.

De l'extérieur, je remarque Gareth dans les allées de Weasley. Il a un drôle de regard, très facécieux. Poussée par la curiosité, je pousse la porte de la boutique. Je me glisse derrière lui et demande, alors qu'il ne m'a pas vue:

-Qu'est-ce que tu prépares, Gareth?

Je n'ai pas besoin de me retourner. Je sais qui est derrière moi.

- Sienna !!! Tu sais bien que je prépare un mauvais coup, sinon pourquoi serais-je venu ici ? A dire vrai, je suis ici pour développer la mise en scène.

Ceci dit, un mauvais coup oui, mais comme d'habitude lorsqu'il s'agit de mes "coups", il n'y a jamais rien ni de violent, ni de méchant, juste de quoi rire un bon coup, s'amuser en faisant des farces. Par contre, quand je me sens attaqué, c'est forcément différent. Là, je suis méchant et violent. Je ne me laisse pas faire, jamais. Je suis comme un serpent, quand je suis attaqué, je rends toujours les coups. Et ma morsure fait mal.

- Du moment que ça ne touche pas gryffondor, je ne vendrai pas la mèche : c'est quoi, ton plan diabolique, mike giver?

Je prends une petite balle rebondissant à l'infini et la repose avec précaution.

- Tu sais que je suis une tombe. Allez, raconte!

- Et si ca venait à toucher Gryffondor ? Qu'est-ce que ca changerait ?

Je marque une légère pause avant de reprendre.

- Non, pas tout de suite, je n'ai pas envie de gacher la surprise. Ce serait vraiment dommage que tu n'en profites pas pleinement. Tu n'auras qu'à être ma cavalière pour la fête.

Bien sur il ne s'agira pas d'une fête à proprement parler mais peu importe le terme.

Je ne réussis pas à cacher mon étonnement:

-Attends, tu veux dire que tu vas utiliser tes farces pendant la fête avec les autres écoles? Ca va faire un peu désordre...

Je hausse les épaules:

- Mais après tout, j'imagine que c'est justement ce que tu veux! Ok, je serai ta cavalière! Je ne voudrais surtout pas manquer ça! La tête de ces pimbêches de Beauxbâtons va virer au gris!

J'ai une revanche personnelle à prendre contre ces petites prétentieuses : j'ai passé l'été en France, dans un village sorcier. Pas une ne m'a adressé la parole. Elles se détournaient toujours en gloussant après m'avoir scrutée de la tête aux pieds.

- On verra bien ce que ca donnera au moment où ca arrivera, mais dans ma tête ca donnera quelque chose de vraiment sympa. Et quelque chose de surprenant aussi.

Et c'est surtout là le but pour tout le monde, faire quelque chose de surprenant pour tout le monde ou presque.

- Je n'ai jamais quitté le Pays de Galles à part pour venir ici moi. Alors c'est comment la France ? Enfin je veux dire quand on met de côté les étudiantes.

-C'est très beau, et romantique. Je sais, ce n'est pas très original, mais c'est tellement vrai! Les petites ruelles de nuit, les jolis monuments... Franchement, la France a de la classe et les moldus peuvent être très sympas. On a passé un peu de temps à Paris en milieu moldu, et c'était sympa. Je me suis fait draguer par un petit français pas mal du tout. Mais après on est allé dans le Paris sorcier, et là c'était une autre histoire : j'avais tout le temps l'impression d'être une grosse bouse de dragon. On me regardait de travers en parlant derrière mon dos. Et j'ai vaguement entendu un truc du style "ah c'est anglais, à peine mieux que des moldus! Et ça se prend pour les rois du monde parce que le ministère de la magie est anglais!". Donc si les élèves de beauxbâtons sont aussi remontés, ça va être très drôle! La directrice de beauxbâtons a changé cette année d'ailleurs. Il parait qu'elle est... spéciale...

- En gros, ils pensent de nous la même chose que ce que l'on pense d'eux, "à peine mieux que des moldus". Tout le monde le sait qu'on se déteste eux français et nous anglais. Et les trois écoles se détestent aussi donc ca promet vraiment d'être drôle.

En tous cas drôle pour moi et stressant pour pas mal de monde aussi.

- Bon, on bouge d'ici ? J'ai tout ce qu'il me faut. Ca te dit de retourner à l'école ?

-Oui, tu as raison, rentrons : il commence à faire frais, et on n'a plus rien à faire dans le coin, ni toi ni moi...

hj : on clot?